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Potager à l’école : la honte

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Créer un potager à l’école du village dans mon petit coin de campagne du nord-est de la Thaïlande, voilà quel était mon objectif initial. Honte à moi… Non pas sur le concept mais bien sur le fait d’en avoir parlé.

Mais revenons à la genèse de cette histoire afin de bien comprendre les tenants et les aboutissants. En fin d’article je vous dirai la décision que j’ai pris pour l’évolution de mon projet.

Potager à l’école pourquoi ce projet ?

En fait il ne s’agit pas d’un simple potager mais bien d’un potager basé sur le principe de la permaculture afin de produire des fruits et légumes 100% bio.

Tout le monde ne le perçoit pas dès le départ mais ce type de projet a pour but d’atteindre plusieurs objectifs :

Manger sainement : ce n’est plus un secret, la Thaïlande, y compris les coins plus reculés du royaume, est touchée par le fléau de la “mal bouffe”. Prolifération de produits d’importation, des 7/eleven, des fast food, des sodas et autres boissons sucrées,…

L’école proche de notre ferme dispose de grands espaces libres, de quoi faire des potagers assez conséquents et productifs. De quoi produire et alimenter les cuisines de l’école avec des produits frais et sains de saison et bien sûr de diminuer en même temps les frais pour la préparation des repas.

Eduquer à la source : Souvent on constate qu’il est un peu tard pour éduquer les parents, trop souvent bien ancrés dans leurs habitudes et surtout peu conscients des terres qu’ils empoisonnent. N’oublions pas que la majorité des parents des élèves de notre école sont des agriculteurs.

En éduquant les enfants nous espérons atteindre les parents. Et si d’aventure les parents restent sourds aux dangers de leurs techniques agricoles, alors nous pouvons garder espoir que leurs enfants, ayant découvert les avantages de la permaculture avec le potager à l’école, s’orientent vers ce type de culture une fois adultes. Ils ne pourront malheureusement rien faire contre les sols qui auront été pollué et contaminé par leurs parents avant eux.

Outil pédagogique contre le plastique : Tout le monde connaît le fléau des plastiques dans le monde mais croyez moi que la Thaïlande est malheureusement dans le peloton de tête face à cette pollution.

Le fait de créer un potager à l’école est une formidable opportunité d’expliquer le cycle des plantes,  de leurs montrer comment ces dernières se nourrissent. En parallèle on peut également présenter le “cycle de vie” des divers polluants modernes, comment ils imprègnent les sols, pour quelle durée,… L’occasion de montrer à ces enfants que toutes ces matières toxiques se désagrègent en fines particules qui viendront ensuite contaminer les sols et les plantes. Qu’ils touchent du doigt l’impact des polluants sur leur alimentation, sur leur santé. Qu’ils comprennent que la pureté de leurs sols et de leur eau est le trésor le plus précieux qu’ils possèdent et qu’ils donneront en héritage à leurs enfants.

Mais alors pourquoi “la honte” ?

En fait ce projet n’est pas le premier que j’ai avec la petite école de mon village. Comme je le disais plus haut la grande majorité des gens de ma région sont des agriculteurs. Certains s’en sortent raisonnablement mais pour beaucoup la vie est simple sans être austère, pas toujours l’occasion de faire des frais excessifs et ceux liés à la rentrée scolaire en sont un exemple. Donc nous avons déjà eu l’occasion, avec des volontaires et woofers de notre ferme, de distribuer des fournitures scolaires. Nous prévoyons également de participer d’une manière ou d’une autre aux frais liés aux achats des uniformes scolaires.

Nous sommes donc en contact régulier avec l’école ainsi que de pas mal d’officiels de notre région ou de la province. Bref le principe du potager à l’école a déjà eu des échos très favorables, juste quelques petits détails à finaliser.

Enthousiaste et naïf comme je suis, voilà donc que je parle de ce projet au gré de mes interventions sur divers groupes sociaux dédiés à la permaculture ou au woofing en Thaïlande. Les réactions n’ont pas tardé et si de nombreuses étaient relativement positives force est de constater qu’une poignée d’individus ont été offusqué par mon projet. “Honte à moi” ont ils dit, tablant sur le fait que mon projet de potager à l’école n’avait pour seul but que de me faire de la publicité.

De la honte je n’en ai aucune. Oui j’ai effacé mes messages parlant de ce projet car j’avoue que j’étais assez furieux que l’on puisse associer un projet gratuit, didactique et désintéressé avec une supposée volonté mercantile.

Mais les jours ont passé, je me suis posé un peu et le cadre exceptionnel dans lequel j’évolue m’a bien aidé à voir les choses importantes et essentielles. Je me suis donc dirigé vers mon ordinateur et j’ai viré de mon espace de vie tous ces aigris patentés, tous ces mauvais penseurs qui vont détruiront d’une manière ou d’une autre, quelle que soit la décision que vous prendrez quel que soit le chemin que vous suivrez, ces frustrés qui n’ont de cesse de jalouser et de détruire tout ce qu’ils sont incapables de créer.

Une fois ce nettoyage effectué, je me suis assis à l’ombre d’un manguier face aux rizières fraichement labourées, et j’ai pris ma plume numérique pour écrire cet article.

Alors oui, non seulement le projet du potager à l’école verra bien le jour mais j’en parlerai aussi sur tous les espaces que je fréquente, partageant avec chacun ma passion, mes rêves et mon quotidien. J’en profite aussi pour publier quelques photos prises dernièrement lorsque nous avons fourni quelques équipements scolaires grâce à l’aide et à la générosité de quelques volontaires. Je ferai sous peu un article sur cette distribution car de cela je n’ai pas non plus à avoir honte.


 

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4 Comments

    • BIOman

      Tout à fait Karl, si on ne peut pas éduquer notre génération alors formons les générations futures . Nous sommes une minorité qui montrons l’exemple mais je constate chaque jour que nos rangs grossissent, nos efforts ne sont pas vains.
      Merci en tout cas de votre message.

  1. Maria

    Bravo pour tout que vous êtes en train de faire pour notre planète en general et pour les Thaïlandais et la Thaïlande. En effect le temps met les gents et les choses a sa place. La jalousie est malheureusement un sentiment humain, il faut faire avec. A l’époque ou beaucoup des gents parlent de altruisme et écologie mais les actes ne suivent pas le discours, ça fait vraiment du bien de vous lire. Je vient de lire par rapport aux tomates en permaculture, gourmande comme je suis, votre article m’a donnée une irrésistible envie de manger des tomates. Je les trouve dans le bio ici a Paris, mais c’est presque impossible de les trouver murs. Merci pour touts ces enfants qui vont avoir la chance de un potager a l’école !

    • BIOman

      Merci pour votre commentaire Maria, n’hésitez pas à suivre notre blog afin de découvrir nos tous nouveaux articles, je penses que vous allez vous régaler et en apprendre beaucoup

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