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La méthode des « brûlis » un problème critique de pollution en Thaïlande et dans le monde

La méthode des brulis menace la nature et la vie des habitants...

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La méthode des brûlis est une technique ancestrale utilisée pour nettoyer les terres avant leur utilisation agricole. Elle consiste à brûler la végétation présente sur le terrain, de manière contrôlée, afin de dégager l'espace et de faciliter la préparation du sol pour les cultures. Cette méthode présente des avantages et des inconvénients qu'il convient d'évaluer soigneusement avant de décider de son utilisation.

Introduction

La technique des brûlis est pratiquée depuis des millénaires par différentes communautés autochtones, notamment en Afrique, en Asie, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. 

Dans de nombreuses cultures africaines, la pratique du brûlis est une méthode traditionnelle utilisée pour l’agriculture. Les terres sont souvent brûlées avant les semis afin de nettoyer la végétation morte et d’enrichir les sols avec les cendres. Cette technique permet également de contrôler la propagation des mauvaises herbes et des parasites.

En Amazonie, les communautés autochtones utilisent également la technique des brûlis pour l’agriculture sur les terres défrichées. Ils brûlent les arbres et la végétation dans le but de fertiliser le sol et de préparer le terrain pour les cultures.

Dans certaines régions d’Amérique du Nord, le brûlis est utilisé pour contrôler la végétation et prévenir les incendies de forêt. Les feux contrôlés sont allumés de manière intentionnelle pour éliminer les matières végétales mortes et réduire le potentiel d’incendie en créant des barrières naturelles. Cette pratique est couramment utilisée dans la gestion des parcs nationaux américains et canadiens.

Brûlis en Amazonie
Brûlis en Amazonie
Brûlis à Madagascar
Brûlis à Madagascar

Les brulis en Thaïlande, un problème récurant...

Les brûlis en Thaïlande
Les brûlis en Thaïlande

En Thaïlande, les régions les plus touchées par les effets des brûlis sont généralement le nord et le nord-est du pays. Ces régions, qui comprennent les provinces de Chiang Mai, Chiang Rai, Lampang, Nan, Phrae, Uttaradit et Mae Hong Son, sont soumises à des épisodes de brûlis annuels principalement pendant la saison sèche, de février à avril. Durant cette période, l’air peut être très pollué en raison de la fumée des brûlis, ce qui peut être préjudiciable pour la santé.

Par conséquent, si vous souhaitez éviter les brûlis et la pollution associée, il est préférable d’éviter ces régions durant les mois de février à avril. Cependant, il convient de noter que la pollution peut varier d’une année à l’autre, et il est donc recommandé de surveiller les prévisions météorologiques et la qualité de l’air avant votre voyage. Suivre ce lien pour suivre la qualité de l’air en Thaïlande.

La technique des brûlis, également connue sous le nom de culture sur brûlis, est une pratique agricole traditionnelle utilisée en Thaïlande depuis des siècles. Elle consiste à brûler la végétation et les débris après la récolte pour défricher les terrains et préparer le sol pour la prochaine saison de culture.

L’une des principales raisons de l’utilisation de cette technique en Thaïlande est la disponibilité limitée des terres agricoles. Le pays dispose d’une population croissante et d’une demande toujours plus grande de terres pour l’agriculture. Les agriculteurs utilisent donc la technique des brûlis pour libérer rapidement des terres et les rendre cultivables, sans avoir à recourir à des méthodes plus coûteuses et plus lentes comme le labour ou l’utilisation de machines.

De plus, la technique des brûlis permet de nettoyer les champs des parasites et des mauvaises herbes, ce qui réduit la nécessité d’utiliser des produits chimiques et des herbicides. Elle permet également de libérer des nutriments présents dans la végétation brûlée, qui peuvent être bénéfiques pour les cultures suivantes.

Cependant, l’utilisation de la technique des brûlis est de plus en plus critiquée en raison de ses effets négatifs sur l’environnement et la santé. Les feux peuvent provoquer la libération de grandes quantités de gaz à effet de serre et de particules fines, contribuant ainsi à la pollution de l’air. Ils peuvent par ailleurs provoquer des incendies incontrôlés, ainsi que la destruction de la faune et des habitats naturels.

Les feux de forêt, une menace pour la vie sur terre...
Les feux de forêt, une menace pour la vie sur terre...

Les effets des brûlis comprennent une mauvaise qualité de l’air due à la fumée et aux particules fines, ce qui peut entraîner des problèmes respiratoires et des maladies cardiovasculaires. Les feux peuvent également endommager les écosystèmes naturels en détruisant la végétation et en affectant la faune.

En réponse à ces préoccupations, le gouvernement thaïlandais a mis en place des réglementations visant à limiter l’utilisation de la technique des brûlis et à encourager les agriculteurs à adopter des pratiques plus durables. Cela comprend l’introduction de programmes de formation pour sensibiliser les agriculteurs aux conséquences négatives des brûlis et l’encouragement de l’utilisation de méthodes alternatives, telles que la culture sans labour et l’agroforesterie.

En Thaïlande, les habitants de Chiang Mai priés de rester chez eux en raison de la pollution
En Thaïlande, les habitants de Chiang Mai priés de rester chez eux en raison de la pollution

Quels types de pollution sont provoqués par les brûlis ?

Les brûlis peuvent provoquer plusieurs types de pollutions, notamment :

1. Pollution de l’air : Les brûlis entraînent une combustion incomplète de la biomasse, produisant ainsi des particules fines, des gaz toxiques (comme le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, le monoxyde de carbone) et des composés organiques volatils. Ces polluants contribuent à la pollution de l’air et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine.

2. Pollution des sols : Les brûlis dégradent la matière organique du sol, réduisant ainsi sa fertilité. De plus, les cendres provenant des brûlis peuvent contenir des substances toxiques qui s’accumulent dans le sol et peuvent affecter les plantes et les organismes du sol.

3. Pollution de l’eau : Lorsque les cendres des brûlis sont entraînées par les pluies, elles peuvent contaminer les cours d’eau et les réserves d’eau souterraine. Les substances toxiques présentes dans les cendres peuvent avoir un impact sur la qualité de l’eau et sur les écosystèmes aquatiques.

4. Pollution de l’environnement : Les brûlis détruisent les habitats naturels et la biodiversité. Ils peuvent provoquer la disparition d’espèces végétales et animales, ainsi qu’une perte de diversité génétique.

Il convient de noter que les brûlis agricoles pratiqués de manière contrôlée et réglementée peuvent être moins polluants que les brûlis non réglementés et incontrôlés.

Existe-t-il des solutions alternatives ?

Le compostage, alternative aux brûlis
Le compostage, alternative aux brûlis

Il existe plusieurs méthodes alternatives aux brûlis pour gérer les déchets végétaux et réduire les risques d’incendie. Parmi celles-ci, on peut citer le compostage, qui permet de transformer les déchets en un amendement organique riche pour les sols. Le broyage est également une méthode populaire, où les déchets végétaux sont réduits en petits morceaux pour être utilisés comme paillis ou pour faciliter la décomposition. Enfin, le mulching consiste à laisser les déchets végétaux sur place, ce qui permet de nourrir les sols et de réduire l’évaporation de l’eau.

Conclusion

Pour éviter les brûlis susceptibles de causer de la pollution, voici quelques mesures à prendre :

1. Informez-vous sur la réglementation : Renseignez-vous sur les lois et réglementations locales en matière de brûlis et respectez-les scrupuleusement. Certaines zones peuvent avoir des interdictions strictes ou des périodes spécifiques pour les brûlis.

2. Optez pour d’autres méthodes de gestion des déchets verts : Au lieu de brûler les déchets verts tels que les feuilles, les branches et les débris de jardin, envisagez d’autres méthodes de gestion telles que le compostage, le broyage ou l’utilisation de centres de recyclage.

3. Sensibilisez votre entourage : Informez vos voisins, amis et membres de votre communauté des dangers des brûlis et encouragez-les à trouver des alternatives plus respectueuses de l’environnement.

4. Utilisez des équipements de jardinage appropriés : Optez pour des tondeuses, des déchiqueteuses ou des broyeurs adaptés à votre jardin, ce qui réduira la quantité de déchets verts nécessitant une élimination.

5. Privilégiez les méthodes de prévention : Maintenez votre jardin propre et bien entretenu pour prévenir l’accumulation excessive de débris verts. Ramassez régulièrement les feuilles mortes, les branches cassées ou les débris et recyclez-les de manière adéquate.

6. Encouragez les initiatives de recyclage : Recherchez des programmes de collecte et de recyclage des déchets verts dans votre région et encouragez leur utilisation. Contribuez activement à leur succès en utilisant ces services et en encourageant votre communauté à faire de même.

7. Soutenez les politiques environnementales : Soyez informé sur les politiques environnementales et soutenez les réglementations qui visent à limiter les brûlis et à promouvoir des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Il est essentiel de prendre conscience de l’impact néfaste des brûlis sur l’environnement et de s’efforcer d’adopter des alternatives plus responsables.

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2 Comments

  1. Nathalie Aubert

    En 2023 pour Chiang mai, les relevés locaux montraient des niveaux de particules PM2,5 si minuscules qu’elles peuvent pénétrer dans le système sanguin ,plus de 30 fois supérieurs à la recommandation annuelle de l’OMS, selon IQAir.
    J ai cette application et je m en sers pour la Thailande ayant un peu d asthme, d ailleurs en 2020 nos 5 jours sur Chiang mai ont ete raccourci ,vu les problèmes de respiration . Nous avons fini sur koh kood.
    Cela pose de gros problèmes sur la population surtout chez les enfants ,de plus les touristes boudent cette region a partir de février, et c est bien dommage . Il me semble que le gouvernement avait parlé de quelques choses a faire.. mais il y a également les brulis qui arrivent du Laos et sud de chine ou Birmanie.
    En France cela fait quelques années qu il est interdit de brulet son champs.
    De plus cela tue tout l eco système des champs .
    Effectivement si ils pouvaient adhérer à la permaculture et apprendre a faire du broyage et
    du compostage ,cela serait un grand pas.

    • Bioman

      Merci beaucoup pour votre commentaire. Nous faisons de notre mieux pour sensibiliser un maximum de personnes, mais malheureusement certaines pratiques ont la vie dure, surtout dans les milieux ruraux défavorisés.

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